Le jeûne pour s’endurcir et se nettoyer : mes expériences & conseils

Le jeûne pour s’endurcir et se nettoyer : mes expériences & conseils

14 mars 2021 0 Par jo'

Vous est-il déjà arrivé de vous lasser de manger ? De sauter un repas ou deux ? Faire une “pause alimentaire” plus longue ? Un besoin qui vous prend comme ça, après quelques excès alimentaires… Et bien sachez que ceci est parfaitement sain et normal. Votre corps vous dira un grand merci ! Je vous parlerai dans cet article de mes expériences de jeûne ainsi que des conseils que j’ai à vous donner afin de vous y mettre, si bien sûr votre santé en main vous intéresse…

On peut légitimement se demander : mais à quoi ça sert de se priver de nourriture alors que l’on a tellement de bonnes choses à manger par ici ? De nos jours, nous mangeons régulièrement, 3 repas par jour, éventuellement trop copieux, plus les potentiels grignotages, sans parler des apéros. C’est agréable, mais dans la nature, le gavage de nourriture permanent, ça n’existe pas !

Rappel légal : l’auteur de cet article ne dispose d’aucun diplôme médical et ses connaissances en médecines sont limitées. Vous comprenez que le sujet du jeune s’avère vaste, complexe, et quelques subtilités et cas particuliers peuvent échapper à son auteur. Bien que la pratique du jeûne soit le plus souvent sans risques, l’auteur ne pourrait être tenu responsable en cas de problèmes liés à un jeûne.

 

Qu’est-ce que le jeûne ?

Fondamentalement, le jeûne est un processus de survie propre à tous les mammifère ainsi qu’à de nombreuses espèces, déclenché automatiquement en l’absence ou face à une raréfaction de nourriture. Il est une capacité innée, inscrite dans notre patrimoine génétique, issue d’une sélection naturelle de plusieurs centaines de millions d’années. Sa fonction n° 1 est la suivante : permettre la survie de l’organisme face à une réduction ou une absence de nourriture.

La deuxième fonction du jeûne, non moins importante, est la régénération des tissus. Chez l’humain, une privation de nourriture dépassant une durée de 24 à 48h, fait entrer automatiquement le corps dans un processus de nettoyage et de régénération. Ces deux processus sont d’ailleurs intimement liés. Le corps se nettoie et se régénère de lui-même sans intervention extérieure, c’est pourquoi les adjonctions de compléments alimentaires par exemple, ne sont pas utiles voire contre-productifs, en entravant les processus naturels.

Je ne rentrerai pas dans les détails ici sur comment le corps s’y prend pour réaliser une telle prouesse, mais vous pouvez commencer à vous instruire sur le sujet au travers de ces quelques liens :

 

Voici 4 excellentes raisons pour lesquelles jeûner

1. Soigner & régénérer son corps

Le sujet d’aujourd’hui n’est pas de vous donner un cours de nutrition (dont je serai bien incapable) mais pour faire simple, nous consommons clairement une alimentation non adaptée. Trop de glutens, de laitages, de “colles”, d’additifs alimentaires irritants, manque de fibres… Tout cela génère des blocages, des accumulations, des déséquilibres, des inflammations, etc.

Jeûner permet de soigner une quantité folle de pathologies dont on a parfois du mal a précisément déterminer les causes. Le corps en revanche sait où il est malade et ne peut engager certaines réparations que durant des phases de jeûne, exclusivement. Accepter de se priver de nourriture permet de repartir avec des tissus “rajeunis” et en meilleure santé qu’avant. C’est votre santé dans sa globalité que vous soignez. Par ailleurs, c’est aussi le moment de découvrir et traiter certains problèmes silencieux jusqu’alors.

 

2. Apprendre a gérer la peur de manquer

La peur de manquer de nourriture est un héritage génétique issu de l’évolution de notre espèce. Cependant, nos ancêtres ont toujours eu l’habitude de ne pas pouvoir manger ou très peu à certaines périodes, en particulier l’hiver. Et ils faisaient avec. Au travers d’une vie nomade, ils tentaient de pallier à la question du manque de ressources alimentaires en changeant de lieu. Puis en faisant des réserves et plus tard en se sédentarisant.

Aujourd’hui, la plupart des gens ont une peur bleue de manquer de nourriture, “d’avoir faim”. Pourtant, ils mangent bien à leur faim chaque jour, en quantité, même si leur corps aimerait leur dire de manger autrement (comprendre consommer de vrais aliments) ou de faire carrément une pause alimentaire. Ne pas manger quelques jours va vous permettre de vous apaiser  en ce qui concerne la peur du manque de nourriture. Au bout de plusieurs jeûnes, je vous assure que vous serez beaucoup plus relax sur la bouffe.

 

3. Apprendre à gérer l’addiction alimentaire

Jeûner nous réapprend que la “faim” perçue n’est qu’une sensation de manque, car nous sommes devenus de vrais drogués de la bouffe. La véritable faim n’a pas grand chose à voir avec cette sensation de “j’ai un petit creux…” mais se comprend seulement au bout d’une pause alimentaire de plusieurs jours au minimum. D’ailleurs une fois le manque passé, on ne ressent plus la faim…

Il faut se rendre à l’évidence : nous sommes gavés de nourriture. 3x, 4x, 5x par jour pour certains + les grignotages ! Avons-nous réellement besoin de manger autant ? Non, évidement. En plus de cela, elle n’est généralement pas optimale, pour ne pas dire parfois toxique.

Le jeûne est une cure de désintoxication. Ce n’est pas très commercial balancé comme ça, mais c’est la réalité. Nous déshabituer aux excès ne peut que nous rendre service et nous rendre plus solides.

 

4. Renforcer son mental

Le jeûne volontaire fait partie des expériences uniques que nous avons l’opportunité de vivre. Il est d’ailleurs préférable qu’il soit volontaire, pour de nombreuses raisons. Autant s’y confronter et s’y préparer le plus tôt possible, avant que des évènements économiques et sociétaux ne nous ramènent à la soupe populaire, car à ce moment il sera un peu tard pour se réveiller !

Le jeûne représente une véritable mise à l’épreuve physique, mais surtout mentale. Je dirai même que c’est notre état d’esprit, notre volonté, notre fermeté face à nos faiblesses qui sont mis à l’épreuve.

Avec l’expérience, demain s’il n’y a plus de nourriture pour x jours, vous saurez exactement comment réagir et vous comporter, avec vous-même et avec les autres. Vous serez le sage qui connait cette situation de manque et qui sait la gérer.

 

Que fait le jeûne sur notre corps ?

Effets physiques & chimiques

Sans rentrer dans les détails des raisons pour lesquelles faire un jeûne, en voici quelques-unes :

  • Permet au foie de vider ses stocks et de se mettre au repos. C’est la toute première étape de nettoyage, indispensable.
  • Mise au repos de tout le système digestif avant d’entamer sa réparation/régénération. C’est l’équivalent d’une mise en cale sèche d’un bateau en vue de l’entretenir et de le réparer.
  • Nettoyage du corps de ses pollutions : les excrétions naturelles non évacuées, tabac, polluants divers ingérés, métaux lourds, additifs alimentaires, résidus de médicaments… tout cela sera évacué au fur et à mesure.
  • Brûlage des graisses excédentaires et inutiles (graisses blanches), tout en préservant les types de tissus graisseux qui ont une réelle utilité.
  • Vous allez perdre du poids sans le reprendre par la suite (sauf si vous vous jetez sur la nourriture comme un idiot)
  • Le corps passe progressivement dans un mode d’autophagie sélective : il se met à dévorer certains tissus viciés, malades, pré-cancéreux ou cancéreux, les désassemble et en récupère certains éléments jugés utiles (protéines…) afin de construire de nouveaux tissus sains.
  • Régénération de nombreux tissus, en particulier le foie, les intestins et tout ce qui est malade ou souffrant
  • Diminution voire disparition des inflammations.

 

Effets psychiques

Les effets psychiques du jeûne sont tout aussi intéressants, et bien sûr en lien avec les effets physico-chimiques, puisque corps et esprit sont liés. Un esprit sain dans un corps sain. Plus vous libérez votre corps de ses brides, plus votre esprit s’élève…

  • éclaircissement des pensées. On pense mieux, plus efficacement, avec beaucoup moins de perturbations
  • la créativité est stimulée, de nouvelles idées crédibles naissent à ce moment. Profitez-en pour bien réfléchir à votre vie et les choix que vous pouvez/devenez prendre, c’est une opportunité en or !
  • nous sommes amenés à nous tourner vers l’intérieur, à soigner notre âme
  • selon certaines études menées en Russie, le jeûne thérapeutique semble efficace pour vaincre certaines maladies classifiées dans le spectre de la schizophrénie. Il faudrait cependant 3-4 semaines. Peut-être à renouveler chaque année, je ne sais pas…
  • dégoûte de la consommation de tabac
  • éloigne des addictions. C’est à vous de faire en sorte de continuer sur la bonne voie par la suite !
  • lutte activement contre les dépressions
  • “reconfigure” largement notre cerveau dans un état plus propre qu’avant le jeûne
  • etc.

Les effets du jeûne, appelé aussi jeûne thérapeutique lorsqu’il est employé pour soigner en particulier certaines maladies connues ou inconnues, sont très nombreux. Il est difficile de tous les relater en détail ici. Je vous encourage à vous intéresser en détails ses effets bénéfiques, d’autant plus si vous souffrez de certaines pathologies.

 

Le tout premier jeûne

Le tout premier jeûne volontaire que l’on entreprend est un moment particulier dans une vie, pour le corps en premier lieu. C’est le moment où le corps commence à se débarrasser de toutes les saletés accumulées depuis le moment où l’on a laissé le sein de sa mère pour de la nourriture solide. Autant dire que y a du boulot… Chez certaines personnes, l’accumulation est plus importante que chez d’autres, pour des raisons génétiques, épigénétiques, et/ou environnementales.

Il existe des gens particulièrement encrassés, surtout les fumeurs, ceux qui prennent des médicaments, etc pour qui le travail ne se fera pas en une seule fois et nécessitera plusieurs jeûnes, de même que de commencer en jeûne alterné.

 

Les enfants

Je vais vous surprendre : même les enfants peuvent jeûner, sans casser leur croissance ou les mettre en carences ! Cependant, il faut atteindre un certain âge avant que l’enfant ait vraiment l’envie de jeûner de sa propre initiative. Que cela soit pour faire comme les grands ou pour simplement écouter une voix intérieure qui l’amène vers la pleine santé. Les enfants jeûnent moins longtemps en général, les adolescents eux, peuvent aller beaucoup plus loin. Pas de panique, le corps secrète de l’hormone de croissance durant la privation alimentaire.

Mais parfois aussi c’est la nécessité qui nous pousse à jeûner, comme lorsqu’on est malade : on a pas forcément faim et ça, c’est parfaitement normal ! Toute digestion demande un effort au corps alors que la priorité immédiate est de vaincre l’infection, d’où un manque d’appétit par gestion des priorités, qui reviendra bien vite 😉

 

Mes expériences de jeûne

tisane de verveine citronnelle

Une tisane de verveine citronnelle.

Nous allons rentrer dans le vif du sujet. M’étant retrouvé au chômage à certaines périodes, j’ai pu mettre à profit ces moments un peu particuliers pour lire, jeûner, réfléchir… ce sont des moments de vie à part, en retrait, bien utiles pour faire le point sur sa vie. Cela faisait quelques années déjà que j’étais au courant des bienfaits du jeûne. Je me souviens en particulier de le documentaire Arte : Le jeûne, une nouvelle thérapie ? Un déclic pour beaucoup de gens, ce doc’ !

 

Mes motivations

En ce qui me concerne, j’avais surtout envie de me décrasser un bon coup. Je ressentais le besoin de plus en plus vif d’arrêter de manger, comme une lassitude qui pourrait mener au dégoût à force d’insister. Je mangeais trop, c’était évident. Dans ce genre de moment on ne pense pas forcément à changer d’alimentation sur le champ, mais il existe une solution plus simple : on arrête tout. Tout simplement. Se faire à bouffer chaque jour, la vaisselle, le temps passé à manger… en fait des fois on a simplement envie de dire stop, ça commence à me saouler.

Étant donné la quantité de polluants présents dans l’alimentation, l’environnement, je crois qu’il est plus qu’important de se prémunir des problèmes de santé qu’ils occasionnent sur le moyen et long terme. Le cancer en fait partie au même titre qu’une flopée de maladies dégénératives. D’ailleurs le jeûne a pour effet, entre autres de dévorer facilement les cancers naissants… c’est-à-dire réaliser un parfait travail de prévention ! Il n’en faut pas plus pour convaincre quelqu’un qui fait le choix de rester en bonne santé 😉

La question de la régénération des tissus et du boost apporté en terme de vitalité m’a toujours séduit. Toutes les saletés que nous accumulons au fil des années nous encrassent, comme dit précédemment. Il n’est pas possible de s’en défaire en profondeur autrement qu’en pratiquant le jeûne, car oui, il s’agit du grand nettoyage qui n’a aucun équivalent connu. Vous pouvez chercher, vous ne trouverez pas d’autres solutions à certains problèmes considérés par ignorance comme “insolvables”…

 

Déroulé

Toutes mes expériences se sont déroulées dans de bonnes conditions. Pas forcément idéales, mais plutôt correctes je trouve. J’ai expérimenté mes jeûnes chez moi, dans un environnement relativement calme. À chaque fois à l’automne, une période que je trouve particulièrement propice. Je sortais tous les jours prendre l’air au moins une fois, afin de rester actif et de bien m’oxygéner. Le rythme était bien évidement à la cool, surtout au début. La nourriture était “planquée” mais jamais très loin : placard, frigo. Je n’ai jamais eu besoin de prendre de précautions particulières afin de résister à la tentation, mais ça, ça dépend de chacun. De mon appartement, je pouvais sentir les effluves de cuisines des voisins, indépendants de ma volonté. J’ai même poussé le vice plus loin en allant faire les courses au supermarché du coin, de conserves “survivalistes” et compagnie, mais sans nourriture périssable (logique). Étrangement la tentation n’a jamais gagnée de cette façon… c’est la détox qui a gagné temporairement, mais on en reparle plus loin.

Pour ce qui est de la vaisselle et de la cuisine, et du repas, c’est fou le temps que l’on gagne lorsqu’on s’en débarrasse intégralement ! On a pas idée du temps dégagé pour faire autre chose de sa journée… du temps libre, c’est même un luxe pour certains.

Si l’on reprend le déroulé :

année durée type
2016 10 jours jeûne hydrique
2017 16 jours jeûne hydrique
2018 10 jours 7j jeûne hydrique + 3j sec
2019 3 jours jeûne sec
2020 3 jours jeûne sec

 

Quels ont été mes symptômes ?

Je vous propose maintenant de passer en revue les effets étranges et variés, expérimentés durant mes différentes périodes de jeûne. Les sensations perçues n’ont pas été les mêmes tout au long de mes expériences. Je m’estime “chanceux” car je n’ai pas subi de méchants symptômes durant mes jeûnes, on reste dans mon cas sur des symptômes tout à fait supportables.

Rien ne se fait sans efforts. La question des symptômes est très intéressante et dépend de chaque individus. Une base commune concerne tout le monde : langue blanche, fatigue, céphalées temporaires, envie de manger & boire (de l’eau). Le reste, c’est vous qui l’expérimenterez suivant votre état et la durée du jeûne ! Chaque symptôme a ses significations, ses causes. Je vous encourage à faire comme moi : notez au quotidien l’historique de vos journées ainsi que de vos symptômes. Vous vous y replongerez plus tard avec un regard neuf et comprendrez (peut-être) ce qui vous est arrivé.

 

La langue blanche

La fameuse langue devenant blanche qui se caractérise par une sorte de dépôt bizarre (peau, débris cellulaires…) est le témoin principal que votre jeûne est bien engagé. Elle survient entre 24 et 48h après le début du jeûne. Rien de gênant, c’est juste étrange lorsque un petit morceau se détache et coule au fond de la gorge. Miam !

 

Fatigue

La fatigue est survenue sur les coups des 48h après le dernier repas et ne m’a pas quitté jusqu’à la reprise alimentaire. Du moins, ça c’était pour la première expérience. Rien de bien méchant, je ne me suis jamais effondré ni rencontré de faiblesses à risques. Simplement, à chaque fois que l’on se sent faiblard, il suffit d’aller s’allonger 15-30 minutes ou faire une petite sieste et après, tout redevient plus agréable !

 

Douleurs abdominales

Parler de douleurs abdominales est tout à fait juste. Pour une raison que je ne m’explique pas, j’ai connu, en ce qui me concerne, durant mes premiers jeunes, des douleurs de type “forte fatigue” aux abdominaux au bout d’un certain temps de marche (seulement 20 minutes). Cela m’empêchait de pouvoir marcher longtemps comme je l’aurai souhaité, mais peu importe. Ceci ne m’est en revanche pas arrivé sur mes deux derniers jeûnes… Pourquoi ? Nature de la détox ? Jeûne sec ?

 

Poussée de fièvre

J’ai été sujet un soir à une poussée subite de fièvre (je n’ai pas pris ma température) un soir, aux alentours de 18h. Je me suis demandé si j’allais pouvoir dormir dans de bonnes conditions, ou plutôt dormir tout court ! Eh bien figurez-vous que cette fameuse fièvre est retombée aussi vite qu’elle est venue, à minuit pile ! Incroyable ! Cet épisode fiévreux aura duré exactement 6h. Puis plus rien. Je n’ai plus jamais retrouvé ce phénomène au cours des jeûnes suivants…

Mon explication (intuitive) de la fièvre

Sans pouvoir valider scientifiquement mes dires, et en me basant sur mon intuition ainsi que les choses que j’ai pu entendre, je pense que mon corps est arrivé dans une phase de nettoyage particulière. Des virus devaient être “stockés”/encapsulés quelque part dans un tissus graisseux, en attendant d’être traité un jour… car le corps fonctionne ainsi : lorsqu’il ne peut pas traiter un problème immédiatement, il le reporte à plus tard. Ce plus tard devient indéterminé du fait que nous mangeons de manière continue… et toutes les tâches à régler s’accumulent au fil des ans.

 

Des boutons sur le visage

Un beau matin, une flopée de boutons rouges sont apparus sur mon visage ainsi qu’en moindre mesure sur mon corps. Je savais que ce genre de choses était communes lors d’un jeûne, c’est pourquoi j’ai fait ce qu’il y avait de mieux : ne rien faire du tout, laisser le corps réaliser son nettoyage tout seul en pilotage automatique. Le lendemain matin, tous les boutons avait disparu aussi vite qu’ils étaient arrivés… Ce phénomène n’est survenu qu’une seule fois.

Je me suis rappelé que 2 ou 3 ans auparavant, l’avais contracté à l’age adulte une varicelle (sans complications). Varicelle que j’avais déjà contracté durant l’enfance, mais parfois, ça arrive qu’on la fasse deux fois. Et vraiment, ce matin-là, ça y ressemblait furieusement… hasard ? Réserve virale non traitée ? Aucune certitude absolue. Mais mon intuition me dit que c’était un reste, pas bien méchant, mais définitivement traité !

 

Nausées

La nausée est un symptôme extrêmement fréquent et survenant périodiquement. Elle survient du fait de l’état de manque, le corps réclamant sa drogue, il vous le fait savoir à sa manière 😉 Boire est par ailleurs un facteur aggravant et/ou déterminant dans l’apparition des nausées, c’est pourquoi je vous encourage au jeûne sec dans la mesure du possible, j’en parle plus loin.

La première explication des nausées, est de mon expérience, une conséquence de la détox du corps. En effet, tout un tas de saletés toxiques pour l’organisme sont refoulées au fur et à mesure du jeûne et circulent en quantité dans le sang, et tout cela est un peu difficile à gérer car plus ou moins intense, et nous ne sommes pas habitués. Voici quelques causes pouvant déclencher des nausées :

  • additifs alimentaires
  • déchets cellulaires
  • acidification de l’organisme
  • substances toxiques comme les métaux lourds, tout le monde en a…
  • résidus de médicaments, chimiothérapies…
  • etc.

 

Céphalées

Les céphalées (mal de tête) suivent globalement les mêmes causes que les nausées, mais ne se retrouvent pas forcément conjointes aux nausées. Tout est une question de chimie… Certains polluants/déchets provoquent des nausées, d’autres des céphalées, d’autres les deux à la fois. Ce n’est pas facile à vivre sur le moment, mais ce n’est rien d’autre qu’une conséquence directe de la détox. Se mettre au repos, faire un petit somme, ou au contraire sortir respirer le grand air sont les meilleures réponses à apporter. Ne prenez pas de médicaments dans ce contexte pour tenter de la faire baisser, c’est une très mauvaise idée.

 

Problèmes de sommeil

Personnellement, durant mes différents jeûnes, j’ai (presque) toujours dormi comme un loir ! La fatigue devait y jouer pour beaucoup. Chez certaines personnes, il est possible de se réveiller la nuit parce qu’on a faim (bonjour l’addiction au passage…) ou du fait de nausées, céphalées, etc. J’en parlais un peu avant.

Il m’est arrivé une fois, en pleine crise de détox, de ne pas réussir à trouver le sommeil. Je tremblais, impossible de m’endormir. J’ai fait le choix tactique de rompre temporairement le jeûne en mangeant très peu, afin de stopper pour une ou deux heures la détox. J’ai avalé lentement une petite pomme restée cachée au frigo, en prenant le temps de bien la mastiquer. Du coup cela a remarquablement fonctionné, mes symptômes ont disparu en 15 minutes (le temps que le sucre passe dans l’organisme) et j’ai pu passer une agréable nuit. J’estime que parfois ce genre de compromis est préférable à des symptômes trop désagréables… Mais on peut tout à fait aussi, raisonner différemment et estimer que les choses doivent suivent leur cours sans chercher à intervenir.

 

Libido dans les chaussettes

Conséquence moins importante du jeûne, j’ai constaté une quasi-absence de libido… qui est revenue toute seule en fin de jeûne. Encore une fois la faute aux polluants qui repassent subitement dans le sang. Quand la détox se calme, la libido revient tout naturellement 😉

 

Envie de nourriture grasse

hamburger

En plein jeûne, j’avais de temps à autre, spontanément envie d’un hamburger… ou encore de cassoulets ou tout plat bien gras ! C’est ainsi que réagissait mon cerveau, mais il n’en est pas de même pour tout le monde.

Je rencontrais de temps à autre des “visions” de nourriture grasse : une envie de cassoulet me passant par la tête, une nostalgie de resto burger, etc. Pas facile facile vous me direz avec tous ces gens qui mangent autours de vous… et pas vous. Encore une fois, il faut savoir ce que l’on veut. Ces tentations ne me sont venues qu’au bout de quelques jours. Pour certaines personnes, ce sera une envie de sucré, de gâteaux, de certains plats en particulier… les envies envoyées par notre cerveau ne sont pas exactement de les mêmes que celles du voisin. La capacité à y résister non plus !

 

Quelques autres phénomènes étranges…

Les phénomènes dont je vais vous parler maintenant ne m’ont pas concerné. Je vous en parle car j’ai pu en prendre connaissance au cours de mes recherches sur les effets du jeûne. Il est intéressant de connaître leur existence, non pas pour en avoir peur, mais pour comprendre qu’ils sont en lien avec des problèmes de santé spécifiques sous-jacents que vous pourriez avoir. Il ne sert en rien de chercher à les éviter car même désagréables, ils sont là pour votre bien…

 

Vomissements

Les vomissements font suite à de fortes nausées. Cela fait partie des émonctoires naturels et sont employés par le corps lorsque la charge de substances toxiques est trop importante pour être relâchée dans le sang puis par les voies naturelles. Les personnes concernées vomissent de la bile, bien noire et puante, c’est-à-dire chargée en diverses saletés. C’est un moment désagréable, mais nécessaire… La meilleure choses à faire pour se soigner en profondeur est de laisser le corps agir, sans interrompre le jeûne, sachant que les vomissements sont périodiques. Plus facile à dire qu’à faire, c’est certain…

Il est possible de contourner ce problème par des interruptions, ce qui revient à une jeûne alterné. L’efficacité ne sera pas la même sachant que l’on ne va pas au bout des choses, cependant le confort est un des éléments à prendre en compte lors d’une cure. C’est à chacun de décider !

Il est à noter que logiquement, les vomissements surviennent plus souvent chez des personnes lourdement intoxiquées par leur mauvaise alimentation, ayant suivi des traitements médicamenteux importants (chimios, etc.), des dysfonctionnements d’organes, chez les fumeurs de longue durée ( les encrassés si vous préférez), etc.

 

Des selles… surprenantes !

Il n’est pas impossible d’aller à la selle au delà de 48h, tout est normal en cela. Le corps se débarrasse de ses déchets, qu’ils soient des restes alimentaires ou issus de l’autophagie des tissus viciés, des graisses, etc.

Cependant, certaines personnes ont des surprises. Du genre : sortir des selles couleur argile, ou encore d’une odeur particulièrement et inhabituellement nauséabonde. Ceci concerne les gens qui ont les intestins vraiment très encrassés par tout ce qu’ils ont mangé et les choses qui n’ont pas pu être dégradées correctement. Un mucus se forme alors tout du long de la paroi intestinale et impacte la santé. Le jeûne est le meilleur moyen de s’en débarrasser.

 

Règles abondantes

Sans surprises, je n’ai pas eu mes règles ! Chez les femmes, le jeûne peut provoquer des perturbations du cycle menstruel, avec des règles abondantes, ou au contraire plus légères, avec une durée +/- longue que d’habitude. Rien d’inquiétant, tout revient à la normale au prochain cycle après jeûne. Les règles constituent un émonctoire supplémentaire qui ne concerne que les femmes.

Après un ou plusieurs jeûnes impliquant un fort nettoyage de l’organisme, il arrive parfois que les règles durent un jour de moins, mais ce n’est pas systématique.

 

Les plombages qui sautent !?

Phénomène vraiment assez rare, il arrive parfois que que chez certaines personnes, dans un contexte particulier, des plombages aux dents se décollent et sautent ! Ceci se produit évidement du fait de la régénération de la dentine, car oui, ne l’oublions pas, les dents sont vivantes… donc peuvent se régénérer au moins en partie 🙂

N’ayez pas peur de cela si vous avez des plombages ou des résines, ce phénomène reste assez rare. Au pire, vous retournerez chez votre dentiste avec de meilleures dents, voila…

 

Un calcul rénal qui sort par les voies naturelles ?

J’ai pu lire le cas d’un homme chez qui soudainement un calcul rénal était expulsé de son corps par les voies naturelles. Par la zigounette pour ne rien vous cacher. Aoutch ! Ce pauvre homme a eu assez mal durant quelques secondes, mais s’est parfaitement remis de son aventure. Le jeûne lui a décroché un début de calcul rénal. S’il n’avait pas fait son jeûne, il aurait connu certainement bien plus de problèmes…

Phénomène rare lui aussi. Cela fait partie des imprévisibles… Encore une fois c’est un mal pour un bien.

 

Mes conseils pour un premier jeûne

Les conseils que je vais vous donner pour votre premier jeûne, et les suivants, proviennent de mes expériences personnelles, ainsi que mes lectures et les nombreux partages d’expériences. Ces conseils sont donc à adapter en fonction de votre état de santé. Nos expériences de jeûne nous sont propres, et je ne dis pas ça pour faire beau, c’est juste la réalité.

J’ai oublié de le préciser : ma méthode de jeûne est de type jeûne (presque) total et sec, c’est-à-dire sans apport d’eau. Je ne parlerai pas ici du jeûne alterné qui est une variante. De mon expérience, je vous recommande de ne pas boire. Je vous expliquerai pourquoi.

 

Préparer ce moment particulier

C’est quelque chose de “facultatif” bien sûr mais… je pense que cela peut vraiment vous aider, surtout si vous naviguez en territoire inconnu. Préparer son tout premier jeûne quelques jours à l’avance, c’est déjà mettre en condition son corps ET son esprit. Je l’exprime ainsi : l’esprit explique au corps qu’il va jeûner. Se mettre dans les meilleures conditions n’est pas quelque chose d’accessoire.

Prévoyez votre jeûne en avance : il est intéressant de décider d’un weekend de 2 ou 3 jours ou d’une semaine de chômage pour se mettre bien, je veux dire dans les meilleures conditions.

1 jour ou 2 avant de commencer, réduisez progressivement la quantité de vos repas (pas obligatoire d’expérience) jusqu’à l’assiette vide. La quantité d’eau suivra votre alimentation.

 

Faire le plein de nutriments

Je vais vous donner mon avis personnel sur la préparation du jeûne, lorsque vous l’expérimentez pour la toute première fois. Je pense qu’il est hautement intéressant de faire le plein de vitamines et nutriments 2 ou 3 semaines avant de lancer votre jeûne, surtout s’il s’agit du premier. Pourquoi ?

Lors d’un jeûne, le corps va mobiliser toutes ses ressources afin de se réparer. Il va connaître au bout de 24-48 la fameuse crise d’acidose, dont le vécu est différent selon les gens. Le corps va puiser dans ses réserves de calcium, magnésium, minéraux afin de normaliser autant que possible son équilibre acido-basique. Constituer de bonnes réserves ne lui rendra la tâche que plus facile !

Voici quelques compléments auxquels vous pouvez vous intéresser :

  • chlorure de magnésium (cure de 3 semaines, attention aux diarrhées)
  • vitamine D
  • zinc
  • Vitamine C (le corps ne sais pas la stocker malheureusement)
  • et surtout boire des jus de légumes et fruits produits par un extracteur de jus
  • etc.

Mieux vous préparerez votre jeûne, mieux il se passera, mais cela n’a rien d’obligatoire. Le corps sait se démerder tout seul, même dans des conditions un peu compliquées. Faites-lui confiance et faites-vous confiance.

 

Passer en mode repos & régénération

Pour réussir votre jeûne, il est impératif de vous mettre au repos, loin du bruit, des sources de stress. Au calme chez vous ou chez des amis qui se lancent en même temps que vous. Certains vont louer un gîte quelque part pour se mettre bien. Bref chacun sa manière et son contexte !

Inutile également de préciser qu’il faut se mettre hors de portée des sollicitations professionnelles. Si vous êtes à votre compte, c’est à vous de décider comment vous comptez gérer cela. Je vous recommande de faire silence radio autant que possible !

Toute formes de perturbations, énergétique ou autres, ne sont pas les bienvenues lors de la mise au repos. Il faut vous assurer d’être tranquille.

 

Choisir le meilleur moment

Il est important de choisir le moment que vous ressentirez comme le bon, afin de démarrer un jeûne, surtout s’il s’agit du tout premier que vous entreprenez. Il convient de se trouver dans les meilleures conditions : physiques, psychiques, temporelles, agenda, etc.

Personnellement, j’affectionne la deuxième moitié de l’automne ainsi que l’hiver. En effet, les températures baissent significativement, les journées sont plus courtes, le ciel se couvre… et le moral pas toujours au beau fixe. L’idéal pour remonter la pente, c’est un petit jeûne ! 🙂

L’été ne me semble pas une période idéale pour jeûner. En effet il a tendance a faire chaud, donc nous transpirons davantage, il faut donc boire. Cependant, tout apport en eau est une contrainte pour l’organisme alors qu’il devrait se reposer au maximum. Pas l’idéal… Mais une autre raison est plus sociale : l’été, c’est le temps des longues soirées, apéros au jardin ou au parc, barbecue entre amis, la sociabilisation à son maximum… donc pour moi le jeûne en été c’est non !

 

Prévoir un objectif minimal

On ne va jamais aussi loin que lorsqu’on ne sait pas où l’on va.

Christophe Colomb

Le jeûne est une aventure inconnue pour la plupart des gens aujourd’hui. Si vous lisez cet article, vous obtiendrez quelques cartes et croquis de ce qui vous attend. Un de mes conseils sera : fixez-vous une limite basse, un objectif minimal en dessous duquel vous n’arrêterez pas votre expérience de jeûne. Par exemple, 48h sans boire ni manger me semble tout à fait raisonnable et accessible à pratiquement tout volontaire. Je me suis fixé 1 semaine la première fois avec de l’eau, j’ai tenu 10 jours. Avec mon joker fruit contre la tremblotte. C’est à vous de voir en fonction de vos envies et du temps dont vous disposez.

 

Quelle durée ?

La question de la durée du jeûne dépend de vous et de vos objectifs. Si vous décidez d’un weekend pour découvrir le jeûne en couple ou en famille, c’est très bien ! Si vous souffrez d’une pathologie qui demande du temps ou que vous soupçonnez un cancer, il vous faudra davantage de temps pour traiter vos problèmes en profondeur. Mais quelle que soit la durée, vous vous faites du bien.

 

S’isoler ou se synchroniser ?

L’expérience de jeûne (plus de 24-48h) impose une mise en retrait partielle voire complète de la société. C’est un moment qui exige de ralentir, de se recentrer, de mettre de côté nos habitudes afin d’expérimenter sereinement quelque chose de nouveau. Dans tous les cas, si vous essayez de forcer en gardant le même rythme que d’habitude, vous aurez quelques soucis de fatigue et ne tiendrez pas la cadence…

Vous allez devoir adopter un autre rythme, plus lent, mais aussi plus intense s’il est bien mis à profit.

 

Jeûner seul…?

Jeûner seul est évidement la solution obligatoire si vous n’arrivez pas à convaincre votre entourage de vous rejoindre dans l’aventure. Ou que vous avez envie de vous la jouer solo, de vous recentrer. Mais cela n’est pas forcément la méthode la plus facile, car vous vous retrouvez seul face à vous-même, face à vos démons… serez-vous à la hauteur ? C’est à vous d’être fort. Je l’ai fait.

Tout seul on va plus vite, ensemble, on va plus loin.

Proverbe africain

… ou en groupe ?

Jeûner en groupe, organisé et allant dans la même direction, même si les objectifs de chacun sont différents, a quelque chose de rassurant et d’encourageant. Pour tenir sur de longues périodes, je pense que c’est préférable, car on se soutient et on garde un lien social fort. Il est beaucoup plus facile de susciter l’adhésion de vos amis ou votre famille sur un jeûne de 48h que sur 2 semaines. Logique, du fait que chacun a sa vie professionnelle et ses obligations. Et puis surtout, il y a la méfiance face à l’inconnu ainsi que la privation qui en font reculer plus d’un ! L’enjeu est de trouver les bonnes personnes, fiables. Je sais qu’il existe des retraites en groupe et des stages, mais cela vous obligera à lâcher quelques billets. Est-ce vraiment utile ? à vous de voir, c’est un choix personnel.

Pour ma part, j’ai toujours jeûné seul, ne trouvant pas de comparse prêt à tenter l’aventure avec moi. Néanmoins, j’imagine que jeûner en groupe a quelque chose de stimulant et moins “frustrant”.

 

Que faire de son temps libre ?

Tout naturellement nous avons tendance à nous diriger vers des occupations plus spirituelles et intellectuelles que d’ordinaire. La lecture est vraiment l’occupation de choix. Toute la pile que vous n’avez pas eu l’occasion de lire vous attend, pour votre plus grande satisfaction.

Si vous regardez la TV, faites plus que jamais attention aux programmes que vous choisissez. Les publicités sont à éviter forcément… Tout ce qui énerve est à bannir. Cela dit, je ressentais un certain plaisir devant des reportages culinaires de la 5… une sorte de catharsis !

Les balades dans le périmètre du domicile font beaucoup de bien, mais attention à bien sentir vos limites et ne pas aller trop loin dans un premier temps. Il est parfaitement possible de pratiquer la musculation, mais vous n’aurez pas la même endurance.

à vous de remplir le reste, les activités saines ne manquent pas 😉

 

Laisser à disposition quelques fruits au frigo

Je vous recommande de garder à disposition quelques fruits au frigo qui ne se gâteront pas immédiatement. La pomme par exemple me semble un bon choix. Simplement pour vous assurez qu’en cas de nécessité comme j’ai pu en parler plus haut, vous aurez de quoi stopper la détox temporairement. C’est aussi un garde-fou en cas d’hypoglycémie, mais rien ne dit que vous en aurez besoin… ou envie bien sûr…

 

Prévoir la reprise alimentaire

Il faudra bien revenir à la nourriture, c’est tellement bon de manger ! Le retour doit se faire en douceur, sans forcer. Votre estomac se sera bien rétracté de toute façon, mais ne faites pas l’erreur de vous gaver comme un cochon, vous pourriez vous en rendre malade, votre foie n’appréciant pas un retour au travail forcé aussi rapide… Mangez des légumes crus ou cuits à votre préférence, en quantité croissantes. Vous pouvez commencer par des jus frais à l’extracteur de jus ou au mixeur. En ce qui me concerne, il ne me fallait pas 48h pour reprendre une alimentation “normale”, mais si vous êtes un peu fragile, vous pouvez étendre cette durée.

Plus on jeûne longtemps, plus il faudra de temps pour revenir à une alimentation habituelle, en quantité comme en nature.

 

Jeûne sec ou hydrique ?

faut-il boire du thé durant un jeûne ?

Peut-on boire du thé durant un jeûne ? C’est une question que beaucoup se posent !

Je laisse volontairement un des points les plus importants pour la fin. Un des plus grands choix lorsque l’on s’apprête à jeûner est de se décider si l’on va s’autoriser à boire des liquides ou pas. Il est vrai que c’est tentant pour s’occuper et se mettre un petit goût sympa dans la bouche, et varier de la fameuse “haleine détox”. Pour ma part je vais être très clair et catégorique : ne perdez pas de temps avec le jeûne à l’eau ou aux tisanes, c’est inutile, c’est contre-productif, croyez-en mon expérience. Boire dans cette situation est bien davantage un moyen de se rassurer que de se faire du bien !

En effet, la densité sanguine doit se réajuster pour ne pas trop se laisser diluer par les liquides entrants, et ceci à chaque fois que nous consommons de l’eau. Sauf que le principe d’un jeûne, c’est de mettre le corps au repos, pas de le stresser inutilement avec un processus dont le corps peut fort bien se passer. Alors que vous avalez des litres d’eaux, votre corps n’en a pas besoin, car vous ne mangez plus rien, et encore moins de choses salées ou hydrophiles. Vos intestins n’ont à ce moment pas besoin de toute cette abondance d’eau ! Vous allez pisser, pisser et pisser ? Mais pour quoi faire au juste ? Pour rien.

Mais le pire, selon mon expérience, c’est que boire le ventre vide depuis des jours donne la nausée. Je ne vois pas l’intérêt !

Comment le corps trouve-t-il de l’eau ?

Notre corps ne stock pas à proprement parler de l’eau dans un réservoir dédié, comme le font certains animaux comme le dromadaire. Vous n’êtes pas un dromadaire. Cependant, on semble oublier que nos tissus adipeux, c’est-à-dire nos graisses (ventre, cuisses, etc) vont en se dégradant, rejeter/produire de l’eau… dont l’organisme est en mesure de se servir !

Comment déterminer si le corps a (réellement) soif ?

La soif buccale est un symptôme tout à fait courant lors d’un jeûne. Buvez, vous aurez toujours soif. La véritable soif est au fond de la gorge, buvez raisonnablement dès que cette dernière survient, inutile de vous noyer, cela ne ferait que surcharger vos reins. Pour savoir si votre corps réclame de l’eau, c’est vraiment tout simple : observez la couleur de vos urines :

  • urine translucide = le corps se débarrasse de l’eau en excès dont il n’a pas besoin. Vous ne manquez pas d’eau, loin de là ! Allez-y molo sur les tisanes 😉
  • urine jaune = tout est normal, inutile de boire, c’est la situation idéale !
  • urine foncée (jaune foncée tournant au brun) = densité un peu élevée, les reins sont mis à +/- forte contribution, vous pouvez boire un peu afin de stabiliser la situation. Personnellement cela ne m’est jamais arrivé en automne/hiver…

La cerise sur le gâteau : plus efficace et plus de confort

Mais voici le secret de vieux singe que tout jeûneur néophyte devrait connaître :

Le jeûne sec est 3 fois plus puissant que le jeûne hydrique. Une journée sans boire équivaut à 3 jours en buvant des liquides. Le tout, avec moins d’effets secondaires et bien plus de confort.

Cette constatation est de l’ordre de l’empirique. Je ne sais pas l’expliquer, je ne sais même mais je peux vous assurer que pour ce qui est du confort, c’est absolument vrai. Sur mes deux derniers jeûnes, je n’avais plus mal aux abdos, ni de nausées, je pouvais marcher plus d’une heure sans problèmes, je perdais bien plus facilement du gras, etc.

Je viens de vous livrer un conseil en or, n’ayez pas peur de mourir, cela n’arrivera pas tout de suite.

Liens à consulter :

Pourquoi je préfère le jeûne sec au jeûne à l’eau ? sur le site de Thierry Reid

 

L’après

Pour ma part, je ne me suis jamais considéré comme un cas sérieux, j’avais simplement besoin de me remettre en forme. Je sentais que j’en avais besoin. Cela s’est avéré juste après coup, étant donné mes symptômes, qui pour rappel sont les marqueurs du travail en cours. Fort agréablement, je n’ai pas trop souffert, preuve que tout n’allait pas trop mal. Quand je compare ma situation à d’autres personnes, j’étais relativement épargné !

Tout ce travail était nécessaire. Comme on dit : mieux vaut prévenir que guérir !

Il faut savoir qu’un seul jeûne n’est pas suffisant pour totalement se nettoyer, à moins de parvenir à 3 ou 4 semaines consécutives, ce qui n’a jamais été mon cas. Il faut être motivé et endurant ! Je savais que le travail n’était pas terminé. Je voulais savoir jusqu’où j’étais capable d’aller, et en sachant que ma vie n’était pas en danger, la barre était forcément beaucoup plus basse. Ce qui m’a fait craquer ? Ce n’est pas l’envie de manger, mais la perte de lien social. Manger et boire sont des rituels sociaux auxquels il est difficile de résister !

En sortie de jeûne, on se sent tout de suite plus “propre” et moins encombré, plus léger, revitalisé. La fatigue fait rapidement place à une nouvelle vitalité. Je me suis senti psychiquement mieux et plus clair dans ma tête.

J’ai guéri des migraines ophtalmiques par le jeûne

Pendant des années j’ai été atteint de migraines ophtalmiques, parfois très violentes qui me gâchaient des journées entières (j’ai terminé une fois à l’hôpital). Mes migraines survenaient régulièrement, et c’était vraiment très gênant, je vivais dans la crainte de l’arrivée inopinée de la prochaine… Avec les années, elles se sont heureusement espacées. Et puis il y a eu un miracle. Je ne suis pas allé à Lourdes, mais…

Depuis que j’ai pratiqué mon premier jeûne, je n’en ai plus refait. Enfin… si, une fois, ça n’a pas duré longtemps et je n’ai pas beaucoup souffert, c’était léger. Je pense avec le recul que mes migraines provenaient d’inflammations cérébrales, dont je n’ai réussi à identifier la cause. Le fait d’avoir jeûné a certainement nettoyé mon cerveau d’un certain nombre de toxines et d’encombrements, limitant les risques d’inflammations.

C’est pourquoi si vous souffrez de migraines ophtalmiques : tentez le jeûne, et pratiquez-le au moins une fois par an. J’espère que cela vous guérira comme il en a été pour moi !

 

La reprise alimentaire

Il m’a été très facile de me remettre à manger. Je ne demandais qu’à cuisiner, et j’avais plein d’idées 🙂 Contrairement à mes attentes, manger les plats dont je rêvait durant le jeûne n’était pas aussi dingue de fou que je l’imaginait, mais néanmoins très très plaisant. Le plaisir de manger se redécouvre par la modération alimentaire, c’est une grande leçon.

J’ai recommencé à manger par petit peu, avec des fruits et des légumes et j’ai rapidement repris une alimentation habituelle, en faisant davantage attention à limiter tout ce qui encrasse l’organisme (pâtes, laitages, produits industriels…). Plus un jeûne est long, plus la reprise le sera également. Mes derniers jeûnes secs ont été les plus faciles à tout point de vue; le fait qu’ils soient courts (3 jours) permet de reprendre rapidement une routine.

 

Le mot de la faim

Le jeûne est un sujet complexe mais vital afin de nous assurer d’une bonne santé sur le long terme. Il n’est aucunement nécessaire de parfaitement comprendre les procédés en jeu pour le pratiquer avec succès. Le corps passe en effet en mode automatique, et nous n’avons qu’à simplement nous laisser porter par cette cure de jouvence, même si pour certains elle s’avèrera un peu plus complexe. Vous trouverez naturellement le moment pour vous arrêter, et ça, on ne le sait pas par avance.

Le jeûne est une expérience unique à tous points de vues. Il le sera également pour chaque personne. Notre corps ne réagit pas exactement de la même façon que son voisin. Les réactions sont parfois violentes chez certains, il sera alors possible (sans être obligatoire) de modérer la réaction, par le jeûne intermittent par exemple, en “coupant” momentanément le jeûne comme je l’ai fait, en se faisant des cures de 2 jours secs, en préparant son corps longtemps à l’avance, etc.

L’important est d’appliquer les principes simples (non exhaustifs) évoqués ici, afin que ce moment ne soit pas quelque chose de subit, mais au contraire totalement souhaité, désiré et apprécié en tant qu’expérience de régénération et de renforcement physique et mental.

J’aimerai ajouter qu’en cas de situation de crise sociale, petite ou grande, celui qui a l’habitude de jeûner et en connaît toutes les ficelles, aura toujours un avantage certain sur les autres. Vous saurez à quoi vous attendre, comment gérer votre faim, garder votre self-control. Ceux qui ne savent pas, à défaut de pouvoir leur faire comprendre que ce n’est pas grave, gardez-les bien à l’œil 😉 Des humains qui ont faim peuvent devenir très c*** !

 

Crédits photos

Image de présentation : Leon_Ting
Hamburgers : Niek Verlaan
Verveine citronnée : Lebensmittelfotos
Graphisme de la théière et ses bols : ArtRose