J’abandonne l’idée initiale !

J’abandonne l’idée initiale !

9 mars 2022 2 Par jo'

Bonjour à tous et à toutes. Vous vous demandez probablement quand arrivera ce que je promettais au début du projet du site. Il est où le réseau social ? Eh bien en fait, il ne verra tout simplement pas le jour (en tout cas pas par moi) En effet, cela fait déjà quelques mois que je n’ai plus travaillé sur mon projet d’application de réseau social destiné aux jardiniers amateurs. J’en suis navré. Pourquoi ai-je abandonné ? Je vous explique tout.

La genèse du projet

Lorsque je me suis fais virer de mon premier taf informatique, que je ne regrette aucunement d’ailleurs, j’avais besoin de démontrer un peu mes compétences. C’est comme ça que cela marche dans le milieu du développement informatique. Je voulais me lancer dans un projet qui me motiverait suffisamment pour que je lui consacre assez d’énergie pour le faire réussir, voire fructifier financièrement.

Comme j’entretenais — et que j’entretiens désormais plus que jamais — un lien avec la terre, je me suis dit qu’il serait intéressant de mettre en relation des jardiniers (amateurs comme professionnels) afin qu’ils puissent échanger sur le vaste domaine de l’agronomie. Se montrer les uns les autres leurs réussites, sans compétition à celui qui aurait la plus grosse, discuter des techniques employées, des difficultés rencontrées. Une noble idée, à vrai dire.

Une première version sur Android

Alors j’ai commencé le développement sur plateforme mobile, sur Android pour ceux à qui cela peut parler. En tant que jeune développeur (un junior comme on dit dans le milieu) j’ai rencontré quelques difficultés. Normal, c’est du dev informatique, on galère toujours quelque part en vérité. Un framework pas forcément facile à manier, une plateforme un peu particulière… Mais le problème de fond n’était pas là.

J’ai réfléchi. Je me suis dit que concernant la plateforme, tout cela n’aurait en réalité pas de sens. Il subsistait un problème ontologique : ma cible, à savoir des jardinier résilients, survivalistes pour certains, n’en ont rien à foutre d’une application mobile. Bein oui, tout simplement. Seuls quelques bobos de grandes villes pourraient se montrer excités par une appli Android pour jardiniers du dimanche en mal de sensations vertes. Et ça, précisément, je n’en voulais pas. Brainstorming… Que faire ?

Seconde impulsion : framework Symfony

Symfony, c’est un framework basé sur des briques logicielles de la plateforme de développement PHP. En gros, pour faire très simple, cela signifie que l’on utilise des outils déjà conçus, présents dans une bibliothèque logicielle pour créer des trucs sympas, et que l’on dispose de la possibilité de les personnaliser. Concrètement, avec des connaissances WEB et de programmation, on peut développer un site internet personnalisé. Enfin ce n’est pas aussi simple que cela… je rentrerai pas dans les détails, mais la prise en main d’un framework demande du temps, beaucoup de temps 🙂

Bon, on va la faire courte. Passer du temps là-dessus a fini par progressivement me saouler . Tester, débugger les problèmes, consulter la documentation, corriger temporairement, améliorer l’existant, se documenter sur les dernières évolutions de truc, machin, bidule, mettre à jour sans cesse… En fait tout ça, c’est juste l’enfer sur terre pour moi, voila. Et pour moi, j’en avais juste marre de tout ce bordel qui n’en finit pas. Je n’en avais pas juste marre de ce projet, j’en avais marre du développement informatique en général, et encore plus du milieu professionnel.

 

Mes raisons de l’abandon

  1. Déjà, je n’ai plus l’envie de dévorer mon temps libre à coder, tester, galérer… le développement d’un outil de ce type demande du temps, des compétences, de la motivation, etc. Surtout lorsque l’on travaille seul dessus.
  2. J’ai perdu la motivation, la niak. En tout cas pour le développement de logiciels. Pour ce qui est de la culture sur sol vivant, au contraire j’avance, je progresse, j’expérimente. Je me réoriente vers quelque chose qui me fait vibrer plus que tout !!
  3. Il est déjà trop tard. L’effondrement de l’Occident s’accélère. Avec les conséquences économiques de la gestion catastrophique du COVID-19, suivi de la guerre en Ukraine et des sanctions ridicules contre la Russie, qui auront de lourdes conséquences sur l’Europe (prix de l’essence, gaz, énergies, blé et tous les produits qui en découlent…) notre économie est littéralement plombée pour longtemps, pour ne pas dire foutue.
  4. Je ne vois plus aucun intérêt à proposer ce genre d’outil, au moment où les gens un tant soit peu préparés, pourraient s’exposer dangereusement aux convoitises de leurs voisins. En effet, en cas de crise majeure, crier sur tous les toits que vous êtes résilient, bien équipé, bien installé, ce n’est pas la meilleure idée de votre vie…
  5. Ce n’est pas vital. Les gens n’en ont pas foncièrement besoin. Je n’ai jamais eu foncièrement la conviction que ce projet pourrait devenir important. Je le voyais comme un amusement, et un argument professionnel. C’était un essai. Ça tombe bien, je ne cherche plus de boulot dans l’informatique !
  6. J’ai bien peur que tout mon travail ne serve à rien. Ou à pas grand chose. Ayant déjà d’autres projets à mon actif, je sais comme il peut être compliqué de faire fructifier ses efforts, viser juste, être capable de tenir sur la durée, etc. Je ne souhaite plus perdre mon temps sur un projet à la réussite hypothétique. J’ai bien assez d’enjeux ailleurs !

Une prise de recul

Je suis navré si certain d’entre vous aient porté quelques espoirs sur ce projet. C’est vrai que l’on aurait pu tenter quelque chose de “grand”, comme de nombreux entrepreneurs tentent de le faire ! Cela aurait pu marcher, oui… si j’avais tout démarrer il y a 5 ou plutôt 10 ans. Si j’avais pu trouver les bonnes personnes pour m’accompagner aussi. Tout seul, c’est dur. D’ailleurs, pour votre information, beaucoup de projet dans l’IT échouent dans les première années, voire les premiers mois de leur existence. Ou même durant leur développement, ce qui est le cas ici. Je pense de mon point de vue, qu’à ce stade, qu’il est plus sage d’y renoncer vu que cela n’avançait plus depuis quelques mois.

La bonne nouvelle dans tout cela ? Le blog, lui, continue ! J’ai de nouvelles idées d’articles à vous partager. J’ai envie de transmettre mes quelques connaissances, de discuter avec les gens. C’est re-parti ! Permaculteurs.net n’est pas mort, il est maintenant pleinement un blog, un projet différent. Un projet pour vous, pour le partage, pour un monde meilleur. Le roi est mort, vive le roi !